INTERVIEW # 5 DIRECTOR'S CUT
DIRECTOR'S CUT
ROCK
( LYON )
1/ On veut vous connaitre
a/Présentation du groupe :
Nous sommes Directors Cut et nous jouons le Rock.
Que signifie le nom du groupe?
(LUCAS) On a toujours été attiré par l’univers cinématographique, un “Directors Cut” c’est une version avec des scènes coupées d’un film, une sorte de version plus complete telle que la voit le réalisateur.
Mais bon, au delà de jouer sur le lien entre musique et cinéma, il n’y a pas d’interpretation philosophique derrière.
On trouvait juste ça classe, ça sonne bien et c’est un nom facile à retenir.
Comment, d'où est venue l'envie de créer ce groupe? Qui en est à l'origine? Qui sont les membres ?
(LUCAS) On est un quatre, Joris et Clément aux guitares, Henri à la basse et moi à la batterie.
Avec Joris on avait un groupe intelligemment baptisé “Kult Killers” dans la région de Vienne, et Henri et Clément possédaient un orchestre de stoner “Slut Machine” dans leur Jura d’origine.
Ces deux groupes se sont éteints à peu prêt en même temps et on a décidé de remonter un projet en faisant appel à Henri début 2013.
Directors Cut est resté un trio pendant environ un an et demi, puis Clement est venu rejoindre les rangs en Novembre 2013.
Quel est le rôle de chacun au sein du groupe ?
(LUCAS) Tout le monde met la main à la pâte sur tout ce qui concerne le développement du groupe, qu'il s'agisse du booking ou de la communication par exemple.
En général je gere le son (enregistrement/mixage du premier EP, préproductions des albums...), Joris la vidéo et la communication sur les réseaux sociaux, et Henri et Clément le coté plus “administratif” (booking, mailing etc...).
On a la chance d’avoir des domaines d’expertise assez complémentaires ce qui fait qu’on peut produire notre musique et nos clips de manière professionnelle et autonome avec relativement peu de budget.
Quel est le parcours, l'histoire de ce groupe jusqu'à aujourd'hui ?
(JO) Directors Cut est né fin 2012 à Lyon.
Notre premier EP "K" voit le jour en avril 2013, suivi du single "Invincible" en septembre de la même année.
Clément nous rejoint et nous produisons notre premier album éponyme sortit en décembre 2014, entièrement auto-produit et auto financé.
En moins de 3 ans d'existence nous avons déjà partagé la scène avec des groupes comme The Adolescents, Teenage Bottlerocket, Masked Intruder, G.A.S. DRUMMERS, Second Rate, Hateful Monday, AqME, Flying Donuts, etc...
Niveau vidéo, depuis 3 ans nous avons auto-produit 3 clips, 1 Live Session, 1 Live Acoustique et de nombreux teasers.
Petit à petit la vidéo prend autant d’importance que la musique dans le groupe.
Le projet vidéo pour la nouvelle galette est encore plus ambitieux cette fois-ci.
Etes vous signés chez un label ou autres?
(HB) Nous nous auto produisons depuis le début mais nous ne serions pas contre un petit coup de main. ;)
Y-a-t-il d'autres personnes qui gravitent autour de votre groupe?
(JO) Forcément à force de jouer, manger de la route, faire des clips, faire des artworks… On rencontre de plus en plus de gens dans le milieu artistique et c’est cool.
Pour les clips on à toujours bossé plus ou moins avec le collectif " Compose it art " car j’en fais partie.
On a bossé dernièrement aussi avec Bastien Grob sur notre dernier clip.
La plupart de nos photos Live sont de Sandie Noodle, comme 99% des groupes lyonnais.
b/ Parlons de votre musique
Comment caractérisez vous votre musique?
(HB) Comme un sacré merdier haha !
Un mélange digéré des influences de chacun, allant du punk rock au métal, en passant par le grunge et l'indie rock.
->a Questions pour le(s) parolier(s) : Les textes sont en anglais pourquoi ce choix?
(HB) Tous nos textes sont en anglais.
Le choix est apparut évident dés le début car même dans nos précédentes formations, nous avons toujours fait comme ça.
L'anglais est la langue du Rock, c'est celle qui sonne le mieux, c'est comme ça.
De quoi parlent tes textes en général? Quels sujets t'inspirent le plus?
(HB) On essaie de mixer expériences et ressentis personnels avec des métaphores, pour donner un côté parfois narré aux paroles, pour raconter des histoires.
Je ne me vois personnellement pas déballer ma vie privée dans mes textes, sans y ajouter un peu de brume et de romances, par pudeur surement.
Quels artistes vous influencent ou vous ont influencé ?
(HB) Je ne peux citer d'influences précises pour les textes, l'essentiel est que ça sonne et que ça raconte quelque chose.
Musicalement parlant, les influences sont très nombreuses et très différentes, mais le combo Biffy Clyro / Lower than Atlantis / The Flatliners correspond je pense assez bien au délire global.
->b) Questions pour le(s) compositeur(s) : Quels artistes vous influencent ou vous ont influencé ?
(HB) Ce qu’on écoute brasse relativement large dans la musique Rock. Il faut que les riffs butent, que les mélodies m'accrochent la tête, que ça vibre.
->c) On sait que composer, ça ne se décide pas, quelles sont vos conditions "optimales" et nécessaires à la composition? Comment abordez vous la composition?
(HB) Chacun trouve des riffs, des bouts de morceaux ou de lyrics et les amène en répète afin que l'on puisse construire le morceau ensemble.
C'est primordial dans l'identité de notre son, même si cela amène parfois des modifications drastiques à l'intention de base.
->d) Vous commencez par l'écriture de la musique, ou du texte?
(HB) LES GUITARES D'ABORD !!!
->e) Que cherchez vous à transmettre? Etes vous "engagés"?
(HB) On cherche à transmettre l'énergie et le plaisir qu'on met à faire de la musique tous les quatre.
Directors Cut c'est un groupe de super copains qui aiment pratiquer leur passion dévorante ensemble.
Je ne sais pas si l'on pourrait employer le terme "engagé", je dirais plutôt "indigné".
Quelle est votre approche en terme “d’affinage" pour vos compositions? Vous les faites écouter et juger par des auditeurs de confiance? Vous les testez en live? Ou vous faites confiance à votre propre jugement, instinct?
(HB) En général on préfère les poncer en répète puis les tester en live.
Pour cet album, on a envoyé les préproductions à quelques copains de différents horizons musicaux, d'un pote guitariste d'un groupe de reggae à un pote DJ, histoire de pouvoir récolter quelques avis sur la cohérence des morceaux, leurs préférences, avant de rentrer en studio.
L'instinct reste primordial mais il est toujours agréable de discuter de notre musique avec les gens qui nous entourent, et d'entendre leur avis.
En terme d'arrangements, allez vous puiser, vous inspirer dans d'autres styles/genres musicaux que le votre? Si oui lesquels?
(JO) On essaye d’aller chercher dans les différentes influences de chacun, c’est ce qui fait la force mais aussi la faiblesse de certaines compos.
On peut aller chercher des choses du côté du rock progressif ou à l’opposé dans de la pop 90’s.
Parfois le grand écart ne passe pas et on s’en rend compte. Mais lorsque c’est réussi on est assez fiers.
Avez vous un rituel après la finalisation d'un titre ? Lequel?
(HB) L'enregistrer pour ne pas l'oublier en premier lieu. Et après on danse le jerk et on mange des gâteaux.
2/Actualité disque
Nous allons parler de votre disque, quand est-il ou va-t-il sortir ?
(HB) Nous allons essayer de le sortir avant la fin de l'année.
On organisera évidemment un concert pour l'occasion mais ne savons pas encore où cela se déroulera.
On aimerait trouver un lieu un peu atypique si possible, afin de marquer le coup.
Quel est son format?
(HB) Ce sera un album de 9 titres.
A-t-il un nom?
(HB) Nous y réfléchissions mais n'avons pas encore trouvé le nom définitif pour l'instant.
J'aime personnellement lui donner le doux nom de code de "Mozzarella".
Où et comment a-t-il été produit ?
(HB) L'enregistrement est pour l’instant totalement auto produit, comme c'est le cas de la plupart des groupes indés aujourd'hui.
Il s'est déroulé au Studio Cube à proximité de Besançon, sous la houlette de Yann Morel et Seb Descamps, avec lesquels Clément et moi avions déjà travaillé dans Slut Machine.
Nous avons monté un dossier de sub' auprès de la région Rhône Alpes pour essayer d'obtenir leur aide, mais nous préférons ne pas tellement compter dessus.
Tous les groupes indés cherchent de l'aide mais nos “représentants” s'en branlent. La culture, et d’autant plus la culture indé n'a jamais été la priorité des dirigeants de n’importe quel pays, c'est la vie et ça n'a pour autant jamais empêché cette scène d'exister.
Ca l'empêche seulement d'obtenir la diffusion et la visibilité qu'elle mérite.
Combien de temps a pri sa réalisation?
(LUCAS) 9 jours en studio, mais on a aussi passé les derniers mois à peaufiner des préprods assez poussées afin de lisser les morceaux au maximum.
Donc en réalité ça fait plus d’un an qu’on bosse sur cet album.
Quels ont été les principaux acteurs de votre disque?
(HB) Yann Morel et Sebastien Descamps en premier lieu, qui ont su retranscrire notre son au mieux et supporter nos faciès pendant plus d'une semaine.
Lucas et Clément ont aussi eu un rôle prépondérant dans l'élaboration du préproductions du disque.
Joris qui réalise nos clips.
Trois musiciens additionnels viendront se joindre à nous, deux chanteurs et un pianiste dont nous dévoilerons les noms en temps voulu.
Nous planchons toujours sur le visuel de l'album et n'avons pas encore fait le choix de l'artiste qui le réalisera.
Est-il représentatif du live?
(HB) Il est représentatif de l'énergie qu'on met à jouer live.
Les deux exercices sont cependant très différents, on a pu ici travailler le son de chaque instrument, retravailler les structures des morceaux, pour aboutir à quelque chose dont nous sommes très fiers.
(LUCAS) Je pense que c’est un piege à éviter d’aborder le studio comme le live, et vice-versa.
Il ne faut pas se poser des limites sur l’album sous prétexte qu’on ne pourra jamais jouer telle partie de piano ou tel choeur à 12 voix en live.
Donc oui l’album est représentatif de l’univers du groupe en live, mais on ne jouera jamais les compos en live exactement telles qu’on les a enregistré, sinon on serait devenu DJ !
Qu'espérez vous transmettre à travers ce disque? Quels messages à faire passer?
(HB) Même si on vit dans une époque un peu étrange aujourd'hui, le plus important est de se focaliser sur ce qui nous fait nous lever le matin, les choses qu'on aime faire, les gens qu'on aime. YOLO.
Où peut-on se le procurer ? L'écouter?
(HB) Il sera bien entendu possible de l'écouter sur internet via les plateformes dédiées, et aussi de l'acheter en digital via bandcamp ou en physique lors de nos concerts.
Nous mettons tout en oeuvre pour nous appliquer sur la sortie et espérons que des personnes aussi passionnées que nous le sommes seront prêtes à s'investir dans le projet pour nous filer un petit coup de pouce sur le pressage et la distribution.
Quel est votre objectif à travers ce disque?
(HB) Jouer encore et encore et encore.
Nous avons des "vies normales" à côté de la musique, le train train quotidien métro boulot dodo commun à tous ; l'objectif est donc de pouvoir échapper à ça, en jouant ensemble, en kiffant la vibe et en partageant notre musique avec le plus de gens possibles.
Le rêve de célébrité rock à paillettes qui nous a donné envie de brailler, de prendre une guitare ou taper sur des futs pour la première fois s'estompe avec les années, mais la passion reste intacte et c'est le plus important à nos yeux.
3/DIRECTORS CUT en Live
Quand et dans quel contexte avez vous fait votre 1er concert?
(HB) Dans une cave humide lyonnaise avec une sono défectueuse en mai 2013.
Quel(s) souvenir(s) en gardez-vous?
(HB) Le souvenir impérissable des premières fois.
C'était pas terrible mais on s'en rappellera toute la vie.
Quel est votre meilleur souvenir (en commun)? Le pire?
(HB) Pour moi c'est le concert de sortie du premier album.
C'était vraiment particulier de jouer un disque dans son intégralité et de présenter ça à un public, en live.
Et pour la reprise du titre "Soul Dealer" de Forest Pooky, morceau que nous aimons tous très fort.
(LUCAS) Moi ça serait plutôt la battle rock contre Happening en Juin 2015.
En plus de faire de la bonne musique ils sont bêtes comme nous, on s’est bien marré.
Je ne crois pas qu’on ait de “pire” souvenir, comme concert foireux on a fait une fête de la musique sur une charette à foin à Lons-le-Saunier avec la batterie et la sono les plus pourries d’Europe.
Mais même ça c’était fun.
Quel est votre moment préféré à chacun durant un concert? Le moins bon?
(HB) Quand ça commence et quand ça termine.
(LUCAS) Je déteste quand les guitaristes passent 3 min à s’accorder, et depuis quelques temps ils ont une facheuse tendance a mettre des capos donc je te raconte pas, c’est l’horreur. À part ça j’ai que des moments préférés en live.
Quelle est votre approche du live ?
(HB) Nous n'avons encore pas eu l'occasion de travailler en résidence mais nous aimerions cependant beaucoup le faire.
On se fie à notre instinct et on envoie la sauce sans concession. C'est ça le rock.
Quelle ambiance cherchez vous à créer?
(HB) Une ambiance semblable à celle de la finale de la coupe du monde 98.
Est-il le reflet de votre disque?
(JO) Oui.
Comment est accueillie votre musique?
(JO) On aimerait que l'accueil soit favorable mais on n’a pas changé nos compos pour autant. C’est brut, pas forcément toujours comestible, ni de bon goût mais c’est là, c’est tout.
On veut vos liens :
4/Pour clore l'interview
Qu'attendez vous pour la suite?
(HB) Des milliers de bornes, des centaines de concerts, des dizaines de chansons.
Quels sont vos projets, vos actus?
(HB) La sortie de ce putain de disque et le tournage des trois clips qui l'accompagneront. Puis forcément quelques dates ensuite, on aimerait vraiment passer la vitesse supérieure a ce niveau mais ce n’est pas toujours facile de concilier passion et boulot. Yolo.
Où on peut vous retrouver?
(HB) Sur internet ou au Trokson.
Toute l'équipe du Blog de Marius vous remercie d'avoir pris le temps de nous répondre ! Nous vous souhaitons bonne continuation et réussite !
Le BLOG DE MARIUS : https://www.facebook.com/leblogdemarius/?fref=ts